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Comprendre les sources du capital de démarrage : Investisseurs providentiels, capital de risque et financement participatif

Comprendre l’environnement complexe du financement et de la finance peut être un défi de taille mais s’avère indispensable pour les entreprises en démarrage et les entrepreneurs. Bien saisir quelles sont les sources usuelles de capital est un bon premier pas pour mieux comprendre le financement par capital de risque.

Les entreprises en démarrage ont généralement un choix d’options plus limité en ce qui concerne les sources de financement, par rapport aux sociétés plus importantes et celles établies depuis longtemps. Plus précisément, les capitaux d’emprunt ne sont pas toujours disponibles pour les entreprises en démarrage, du moins lors de leur première ronde de financement (l’exception la plus courante étant la dette convertible). Le manque de disponibilité de financement par emprunt est principalement attribuable au profil de risque des entreprises en démarrage – les investisseurs n’ont pas beaucoup de protection contre les risques de perte (la valeur de liquidation d’une entreprise en démarrage est généralement assez faible) mais ils ont un très grand potentiel de gains (si la croissance de l’entreprises en démarrage devient exponentielle). Comparativement aux capitaux propres, la dette offre une meilleure protection contre les risque de perte (car c’est une créance qui est prioritaire par rapport aux fonds propres et, parfois, elle est garantie par des actifs de l’emprunteur) mais une participation au potentiel de gain plus limitée. Exceptions faites de la dette convertible et de la dette à risque (qui n’est généralement disponible qu’après plusieurs rondes de financement), la dette est souvent inaccessible aux entreprises en démarrage en raison des conditions pouvant s’avérer coûteuses telle l’obligation pour les fondateurs de fournir des garanties personnelles, car les prêteurs ne trouvent pas toujours que le rapport risque-rendement est intéressant.

C’est pourquoi les entreprises en démarrage se financent généralement à l’aide de capitaux propres. Le marché des investisseurs dans le capital de démarrage est composé de quelques groupes d’acteurs principaux, et la majorité des entreprises en démarrage mobilisent des capitaux auprès de chaque groupe au cours de leur développement. Aux fins du présent article, nous examinons les investisseurs providentiels, les investisseurs en capital de risque et le financement participatif. Il est essentiel de chercher à savoir quelles seraient les sources de capitaux les plus susceptibles d’investir dans votre entreprise selon votre secteur et votre stade de développement pour optimiser vos démarches de levée de fonds.

1) Investisseurs providentiels

Les investisseurs providentiels sont généralement des individus très fortunés (ou des groupes composés de tels individus) qui fournissent un soutien financier aux entreprises en démarrage en premier stade de développement. Ils investissent leur propre argent pour leur bénéfice et sont par conséquent capables de répondre plus rapidement que les investisseurs institutionnels, et on s’aperçoit qu’ils sont souvent moins exigeants pour ce qui est des droits des investisseurs. Très souvent, les investisseurs providentiels agissent aussi à titre de partenaires stratégiques, apportant aux entreprises qu’ils appuient leur expérience, leur réseau ou les deux. L’investissement providentiel est souvent crucial pour aider une entreprise en démarrage à se développer suffisamment pour intéresser par la suite des investisseurs institutionnels.

Toutefois, l’apport en capital des investisseurs providentiels est généralement inférieur à celui des investisseurs institutionnels, qui gèrent d’importants fonds constitués de capitaux mis en commun. Les entreprises en démarrage doivent donc souvent obtenir des fonds auprès de plusieurs investisseurs providentiels (ou auprès d’un syndicat d’investisseurs providentiels), tout en cherchant à mobiliser du capital supplémentaire auprès des amis et de la famille du fondateur.

À l’exception des investisseurs qui pourraient potentiellement jouer un rôle stratégique primordial, les entreprises en démarrage devraient tenter de minimiser l’incidence sur l’administration et la gouvernance qu’aura l’apport en capital des investisseurs providentiels, en ayant recours à des structures simples de financement par capitaux propres ou dette convertible et en évitant d’accorder aux investisseurs des droits d’accès à des informations plus détaillées ou une représentation sur le conseil d’administration.

2) Investisseurs en capital de risque

Le capital de risque est un domaine du capital-investissement dans lequel des investisseurs professionnels en capital de risque gèrent l’investissement de fonds, constitués de sommes mises en commun par des investisseurs, dans des entreprises en démarrage, avec pour objectif de générer du rendement pour les investisseurs de ces fonds. Pour réaliser une croissance exponentielle, la plupart des entreprises en démarrage doivent compter sur les gros chèques que les investisseurs en capital de risque peuvent leur faire.

Bien que les investisseurs en capital de risque puissent faire de gros chèques qui auront un effet important, ils sont responsables du capital de leur propre groupe d’investisseurs et sont déterminés à obtenir des modalités préférentielles pour leur investissement, y compris des créances prioritaires sur le produit de la vente éventuelle de l’entreprise en démarrage, une représentation au conseil d’administration et d’autres droits liés à la gouvernance. Le processus d’investissement est donc plus long, et la vérification diligente de l’entreprise en démarrage a tendance à être plus détaillée. Les investisseurs en capital de risque préfèrent souvent investir aux côtés de leurs pairs afin de répartir le risque et de valider leur proposition d’investissement, et de façon répétée dans plusieurs rondes de financement, pour s’assurer que les entreprises en démarrage qui font partie de leur portefeuille atteignent les étapes clés de croissance avant qu’ils s’engagent à y investir du capital supplémentaire.

Les sociétés de capital de risque ont généralement des fonds dédiés à des segments particuliers du marché, répartis par secteur d’activité, stade de développement ou les deux. Tout comme les investisseurs providentiels, une société de capital de risque prospère peut fournir non seulement du capital mais également une assistance stratégique, un accès au réseau de relations du secteur et du mentorat. Les investisseurs en capital de risque jouent vraisemblablement un rôle important dans la gouvernance et la gestion stratégique des entreprises en démarrage dans lesquelles ils investissent et optimisent leur expérience et leur expertise pour aider à rendre la gestion de l’entreprise en démarrage plus professionnelle en prévision des prochaines étapes clés de développement.

3) Financement participatif

Le fait de recourir aux amis, à la famille et aux investisseurs providentiels a longtemps été de mise pour les entreprises en démarrage pour leur permettre de se développer jusqu’au stade où elles peuvent attirer les investisseurs en capital de risque, pour ensuite réaliser des rondes successives de financement par capital de risque jusqu’à ce qu’une sortie soit possible. Cependant, le financement participatif est de plus en plus souvent utilisé en tant que nouvelle méthode pour mobiliser du capital, et peut être considéré comme une solution de rechange préliminaire ou un complément de l’investissement providentiel.

Les rondes de financement participatif tirent parti de réseaux d’investisseurs établis qui mettent l’entreprise en démarrage en contact avec un très grand nombre de petits investisseurs qui, chacun de leur côté, ne pourraient pas faire un chèque aussi important que celui d’un investisseur providentiel, mais qui pourraient ensemble atteindre ou dépasser ce seuil.

Bien que le financement participatif puisse être une source de capital intéressante, il peut également être considéré comme présentant quelques désavantages. Tout d’abord, il faut en général utiliser une plateforme de tiers pour accéder au réseau d’investisseurs et cela peut engendrer des frais élevés. Outre les frais de transaction immédiats, le financement participatif peut également limiter les futures options de financement ou entraîner d’autres défis administratifs en raison du nombre important d’actionnaires.

Connaître quelles sont les meilleures sources de financement tout au long de son développement

Pour obtenir du capital à l’aide de rondes de financement successives il faut adopter une approche prospective. Cette dernière est essentielle pour éviter que les premières rondes de financement ne nuisent aux rondes suivantes. Il faut aussi s’assurer de gérer efficacement les attentes en matière de dilution et de croissance à chaque étape. De nombreux éléments concernant votre entreprise devraient attirer l’attention des investisseurs, mais la capitalisation ne devrait pas en faire partie. Chez MT>Ventures, notre objectif est de vous aider à vous y retrouver en matière de besoins en financement et d’anticiper votre cheminement de croissance, afin que vous puissiez consacrer moins de temps à analyser les ramifications des diverses sources et structures de capital pour avoir plus de temps et faire ce que vous savez faire, c’est-à-dire, développer votre entreprise.

 

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